Exportations Belges en plein essor

Danny Van Himste

Les exportations belges sont en plein essor, et le secteur de la logistique y est bien sûr pour quelque chose. C’est pourquoi Danny Van Himste, CEO de DHL Express Belux, répond à un certain nombre de questions sur les exportations belges.

La recette d’une stratégie d’exportation réussie

Existe-t-il une recette idéale pour une stratégie d’exportation réussie ?

« Une manière classique d’exporter consiste à produire en Belgique, puis à placer des stocks dans vos pays d’exportation. Cependant, au départ vous ne savez souvent pas si vous allez vendre et en quelle quantité. L’alternative : organiser la distribution à partir de Belgique. Aujourd’hui, nous pouvons le faire facilement à destination du monde entier. Ensuite, vous faites intervenir une entreprise comme la nôtre, par exemple, ce qui garantit à vos clients de recevoir leurs marchandises en un à trois jours. Vos frais de transport seront un peu plus élevés, mais vous éviterez tous les tracas liés à l’approvisionnement et vous aurez plus de temps pour vous focaliser sur la production et le marketing.

Deuxième conseil : attachez suffisamment d’attention à la stratégie go-to-market. Certaines PME raisonnent trop sur la base du produit lui-même et se convainquent que ça va être bien accueilli sur le nouveau marché cible. Vous devez d’abord étudier ce point. Que peut signifier votre produit ? Qu’en est-il de la correspondance culturelle ? Comment assurer la distribution et le financement ? Commencez donc toujours par développer un plan tactique avant d’exporter.

Dernier conseil : vérifiez les capacités de vos partenaires d’exportation. Est-ce qu’ils sont capables de bien gérer les douanes ? Garantissent-ils la qualité, la capacité et la flexibilité ? Sont-ils suffisamment ancrés localement ? Un partenaire peut s’avérer excellent en Belgique, mais beaucoup moins utile pour mettre les pieds, disons au Vietnam. »

Le secteur idéal pour les exportations

Quels secteurs ou marchés d’exportation ne creusons-nous pas encore suffisamment à partir de la Belgique? Où avons-nous encore un potentiel ?

« Les sciences de la vie. La Belgique est particulièrement forte dans ce domaine et le secteur offre toujours un gros potentiel. D’une manière générale, les entreprises belges doivent surtout plus miser sur la création de valeur ajoutée. Les entreprises qui investissent dans la recherche et le développement ainsi que dans l’évolution de leurs produits connaissent également la plus forte évolution par l’exportation. Nous ne disposons plus de beaucoup de grands fabricants et nous devons veiller à ne pas devenir un simple pays de transit pour les marchandises. Notre économie n’a pas grand-chose à y gagner. La Belgique s’est imposé de rester le premier de la classe en tant que région de connaissances innovante. »

L’exportations belges doivent être durable

Quelles sont les principales priorités logistiques pour l’exportation à l’international ?

« Aujourd’hui, tout le monde dans l’industrie doit se consacrer pleinement à la durabilité et à la numérisation. Comment allons-nous continuer de garantir nos services de manière écologiquement responsable à l’avenir ? Comment assurer des services en ligne rapides et efficaces ? Et c’est peut-être moins visible, mais c’est au moins aussi important : comment numériser également nos procédures internes de manière optimale, par exemple pour les activités liées aux douanes ? La complexité de ces dernières est toujours sous-estimée par de nombreuses entreprises. Ainsi, nous étions au courant longtemps à l’avance pour le Brexit et pourtant, nous voyons des entreprises se débattre pour assurer le suivi des aspects administratifs. Et par conséquent, des marchandises sont bloquées partout en Europe. »

Toutes les entreprises belges n’ont pas le courage de se lancer dans les exportations. Pouvez-vous donner un argument important pour convaincre les sceptiques ?

« Si vous exportez, vous pouvez doubler, voire tripler votre croissance. La mentalité internationale peut être encore plus poussée en Belgique. Les entreprises belges abordent toujours l’exportation avec hésitation : d’abord la Belgique et la Belgique, puis les Pays-Bas et ensuite seulement elles vont plus loin. Mais grâce à Internet et à la numérisation, le monde entier est ouvert, les frontières ont quasiment disparu. Trouver les bons partenaires au niveau international n’est certainement pas impossible. Vous voulez croître en tant qu’entreprise belge? Dans ce cas, c’est presque idiot de ne pas se tourner vers le marché international. »

L’exportation peut doubler votre croissance

Quelles nouvelles tendances voyez-vous surgir actuellement dans l’exportation ?

Danny Van Himste : « J’ai déjà mentionné la numérisation et la durabilité, mais le commerce électronique continue son boom. Nous remarquons cependant que cette augmentation se produit non seulement dans le B2C, mais aussi dans le B2B. Le vendeur qui passe physiquement dans des entreprises pour vanter son catalogue de produits devient une exception. »

Vous devenez ministre-président de la Belgique pour une journée. Quelle mesure introduisez-vous pour stimuler l’exportation belge ou pour faire venir les entreprises étrangères en Belgique?

« Question difficile. (rires) D’une manière générale, j’approuverais surtout des mesures qui soutiendraient les entreprises axées sur la croissance et donc sur l’exportation et l’international. Je suis convaincu que la Belgique peut devenir encore plus forte dans ce domaine. Plus encore : ce sera la clé du succès à venir. Et plus notre région sera performante en la matière, plus elle sera prospère. »

Imaginez que vous décidiez dans x années de prendre un tout nouveau tournant dans votre carrière professionnelle. Qu’est-ce que vous étudieriez ou feriez ?

« Dans ce cas, je me vois surtout travailler dans le bénévolat. Travailler pour des organisations et des initiatives où il ne se passe rien en raison de la « shareholder value », mais où les gens s’impliquent simplement de manière désintéressée et gratuitement pour les autres.

Je tire encore beaucoup de satisfaction de mon travail actuel et je suis heureux d’y obtenir des résultats positifs, tant pour nos actionnaires que pour nos clients et nos collaborateurs. Mais c’est indubitablement satisfaisant d’une autre manière de le faire dans un environnement où vous partez surtout de considérations sociales et non économiques. »

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